Lorsqu’ils font face à une situation extrêmement dangereuse, les usagers de la route doivent réagir rapidement en appuyant fortement sur leur pédale de frein. Pour compléter la vigilance des usagers lorsqu’ils sont derrière leur volant et réduire les risques de collision, les constructeurs automobiles commencent à proposer, de série ou non, l’intégration d’aides actives à la conduite connues sous le nom de “freinage automatique d’urgence” dans leurs véhicules. L’objectif de ces équipements est de déclencher de manière autonome le freinage d’un véhicule si celui-ci détecte un risque de collision imminent.
Le freinage automatique d’urgence, ou AEB (pour Automated Emergency Braking), est un système d’aide active permettant de réaliser un freinage d’urgence de manière autonome. Cette forme d’aide à la conduite vise à améliorer la sécurité des usagers de la route lors de chaque trajet réalisé au volant d’une automobile, en venant en complément de la vigilance de l’automobiliste durant ses déplacements.
La première mention officielle d’un équipement de freinage automatique d’urgence est apparu dans le règlement (CE) n°661/2009 du Parlement européen, publié au Journal Officiel de l’Union européenne le 13 juillet 2009. Cette aide à la conduite est alors présentée sous le nom de “système avancé de freinage d’urgence”, et est définie comme étant “un système qui peut détecter automatiquement une situation d’urgence et activer le système de freinage du véhicule pour ralentir le véhicule et ainsi éviter ou atténuer une collision”.
Comme toutes les aides actives à la conduite, le freinage automatique d’urgence s’articule autour d’un certain nombre de pièces mécaniques intégrées au véhicule. Le système de freinage automatique d’urgence comprend différents lasers et radars qui, associés à des systèmes permettant de calculer la vitesse et la trajectoire du véhicule, vont être capable de détecter s’il existe un risque de collision entre le véhicule en marche et un obstacle situé devant lui. Lorsque le véhicule détecte la présence d’un élément qu’il considère comme étant un obstacle devant lui, il va tout d’abord alerter le conducteur, le plus souvent par le biais d’un signal sonore. Si la détection intervient trop tardivement ou si le système ne remarque aucune réaction de la part du conducteur, le véhicule prendra alors la décision d’enclencher automatiquement le système de freinage, afin d’éviter la collision ou d’en réduire l’impact.
Cette aide active à la conduite s’avère tout particulièrement utile dans le cadre de la prévention des risques rencontrés par les usagers vulnérables en agglomération, et plus particulièrement les cyclistes et les piétons, qui surprennent régulièrement des automobilistes lorsqu’ils se déplacent en ville.
Différences entre l’AEB et l’AFU
Si les termes “Freinage Automatique d’Urgence” (ou AEB) et “Assistance au Freinage d’Urgence” (ou AFU) semblent extrêmement proches, ils désignent en réalité deux systèmes d’aides actives de la conduite bien différents. En effet, alors que l’AEB permet de déclencher le freinage de façon autonome en cas d’urgence, l’AFU permet, quant à lui, d’amplifier l’effet du freinage lorsque le pied de l’usager passe précipitamment de la pédale d’accélérateur à la pédale de frein.