Les motorisations hybrides toujours très demandées, sauf les rechargeables
- Ce sont les hybrides qui portent le marché des voitures neuves en France hexagonale comme en Guadeloupe et en Martinique,.. Elles représentent toutes ensemble 48 % des immatriculations en France. Dans le détail, les microhybrides (MHEV : 22 % du marché) profitent d’une offre large que les constructeurs continuent d’enrichir, à des tarifs moins élevés que ceux des hybrides classiques. Elles affichent de loin la plus forte progression (+81%), notamment grâce à une forte demande des flottes. Beaucoup d’entre elles, à l’image de la Peugeot 3008, subissent le changement du seuil de déclenchement du malus (de 118 à 113 g) ou son augmentation au 1er mars. Les hybrides (HEV), dont les modèles les plus diffusés sont moins concernés par le malus, gagnent 28% et représentent près d’un quart des immatriculations. A l’inverse, les hybrides rechargeables poursuivent leur chute (- 45 %) en raison de l’application du malus au poids (avec un abattement de 200 kg), de la fin de certaines exonérations pour les sociétés, leur principal débouché, mais aussi de l’application progressive de la nouvelle norme Euro 6e-bis : elle se traduit depuis le 1er janvier par des émissions de CO2 plus élevées pour les modèles nouvellement homologués, qui deviennent donc moins intéressants pour les flottes d’entreprises. En 2027, la future norme Euro 6e-bis-FCM imposera des tests encore plus sévères et les hybrides rechargeables auront perdu l’essentiel de leur avantage sur les hybrides simples en termes d’émissions de CO2.
- Le barème durci du malus à partir du 1er mars touche surtout les motorisations non électrifiées, essence et diesel, dont les volumes ont déjà fortement baissé. Ainsi le diesel ne pèse plus que 5% du marché et quasi moitié moins pour les particuliers et recule de 34 %. Quant aux modèles essence, ils poursuivent aussi leur recul (- 27%). Ce repli des motorisations thermiques apparait plus important chez certaines marques comme Peugeot (– 63 % en essence, – 45% en diesel), Citroën (- 43 % en essence, – 37 % en diesel), BMW (- 41% en essence, – 59 % en diesel) et Opel (- 54 % en essence, – 67 % en diesel).
Le marché de l’occasion reste positif depuis le début de l’année
- Ces évolutions réglementaires qui renchérissent le coût des voitures neuves continuent de favoriser le marché de l’occasion. Avec 439 348 transactions, il recule de 0,8 % sur le mois mais reste positif de 3,4 % depuis le début de l’année. Il est toujours porté par les modèles à vignettes Crit’Air 1 (principalement moteurs à essence immatriculés à partir de janvier 2011) qui représentent 38 % du marché VO mensuel (+ 9 %). Les électriques progressent encore plus vite (+ 39 % sur le mois) mais sur des volumes encore modestes et une part de marché qui tend vers 3 %.